Le 9 Juin 2006, des responsables du syndicat CFDT santé-sociaux 04 et de l'union interprofessionnelle ont manifestés leur réprobation de certaines pratiques vis à vis des usagers et des modalités de gestion du personnel à la Maison de retraite "Les Jardins d'Asclépios' de La Bréole (04).
Compte tenu du fait qu'un certain nombre de salariés s'étant exprimé ont été licenciés, le syndicat a demandé au personnel de ne pas participer à cette action,
Nous avons exprimé notre mécontentement aux gestionnaires de cette holding à but lucratif, par l'intermédiaire de la nouvelle Directrice de l'établissement.
Notre Délégation les a informé que si des solutions aux problèmes existants n'étaient pas trouvées, nous devrions alors utiliser des méthodes plus percutantes que le dialogue.
Voici l'article paru dans "La Provence" du 12 Juin 2006:
Manifestation syndicale aux Jardins d’Asclépios
À l’appel du syndicat CFDT Santé Sociaux 04, une action s’est tenue devant l’établissement accueillant des malades atteints de la maladie d’Alzheimer
Vendredi, en fin d’après-midi, une vingtaine de syndicalistes ont occupé l’entrée des Jardins d’Asclépsios, un établissement spécialisé dans l’accueil des malades d’Alzheimer, le tout accompagné de coups de klaxons et de banderoles. "Cette action coup-de-poing a été menée pour soutenir nos camarades victimes de répression, confrontés dans cet établissement aux pires conditions de travail et témoins d’anomalies graves dans la prise en charge des résidents" explique François Labourdette.
"D’ores et déjà, deux salariées ont été licenciées. D’autres ont préféré quitter d’eux-mêmes leur poste, ne supportant plus le climat épouvantable et les représentants élus sont mis sous pression permanente" poursuit le secrétaire du syndicat CFDT Santé Sociaux 04. Le syndicat dénonce également la mise à pied de Mme Vincent, l’ancienne directrice.
"Tout est rentré dans l’ordre":
"Cette manifestation va à l’encontre de la prise en charge des malades" déclarait la nouvelle directrice, Bernadette Darley, au lendemain de cette action. En présence de Jean Sotton, fondateur de l’établissement, et de Roger Masse, maire de La Bréole, elle revenait sur les circonstances des deux licenciements pour "mauvais traitements", d’une aide-soignante psychologue et d’une aide-soignante. "J’ai été informée des faits par des salariés et j’ai pu les vérifier auprès d’autres employés. Depuis les licenciements, tout est rentré dans l’ordre" affirme Mme Darley, qui précise également que le personnel n’est plus en sous-effectif. Concernant les accusations d’agissements et de comportements anormaux du Dr Montagne, médecin coordonnateur de l’établissement, dénoncés par les syndicats auprès de M. Sotton puis aux autorités compétentes, "Je les qualifie de calomnieuses. J’ai dû me justifier auprès de la DDASS qui n’a pas donné suite" lâche le médecin tandis que Jean Sotton explique que rien ne lui a été rapporté par le personnel. Concernant l’enquête qui serait menée à la demande du Procureur, également saisi de cette affaire, Jean Sotton précise "ça m’a été dit par le syndicat mais à ma connaissance, il n’y en a pas". "Je n’ai jamais vu un képi ici" ajoute la directrice. "Il y a des objectifs poursuivis qu’on ne comprend pas. On s’en tiendra éloigné. La justice poursuivra son travail" conclut Jean Sotton avant de renouveler sa confiance à l’équipe en place.
Sylvie ARNAUD
