RESOLUTION
DU SYNDICAT CFDT SANTE – SOCIAUX 04
Pour la mandature 2014-2018
Adoptée en Congrès à Château Arnoux
Le 26 avril 2014
Préambule
Les établissements du secteur sanitaire, social et médico-social, pourtant producteurs de richesses, sont confrontés à de nombreuses difficultés économiques et financières. Pour y faire face, une des variables d’ajustement est souvent l’emploi et sa précarisation. Cette précarisation imposée touche souvent les femmes, les jeunes, les travailleurs en situation de handicap ainsi que les catégories professionnelles les moins qualifiées
Notre secteur, financé en grande partie par des fonds publics tirés de la solidarité nationale, est aujourd’hui totalement percuté par les mesures d’économie budgétaire programmées chaque année.
Dans le contexte de détérioration de l’emploi, en particulier l’emploi des jeunes qui est le marqueur d’un pays d’avenir, s’engager pour celui-ci est un enjeu politique fort, un enjeu de société, un enjeu pour la démocratie. Se mobiliser pour l’emploi des jeunes est un axe primordial pour la CFDT Santé-Sociaux 04.
A l’aise dans la CFDT:
1.1.En accord avec les valeurs de la CFDT:
Notre syndicat se reconnaît pleinement dans les valeurs que défend la CFDT et que prônent toutes les organisations qui se réclament de cette appartenance confédérale.
1.1.1. La démocratie: Si, en interne, nous nous réservons le droit d’un esprit critique quant aux orientations, à d’autres positions, aux méthodes et à la forme, nous respectons le principe de la règle majoritaire qui, seule, permet la cohérence et le rapport de force sur des choix clairs.
1.1.2. Le réformisme: Dans un monde en perpétuelles mutations et évolutions, nous assumons le choix de l’accompagnement social et de la recherche de l’équilibre des intérêts des forces en présence pour que les salariés puissent bénéficier aussi des avancées technologiques et sociales.
1.1.3. Le progrès: Ce n’est pas parce que nous sommes réformistes que nous devons renoncer à toute forme de progrès, bien au contraire! Mais nous devons réfléchir sans cesse au monde que nous voulons pour être en capacité de peser sur les orientations de ce monde en marche dans le sens que nous voulons. Nous refusons par conséquent l’immobilisme et la crainte de la réforme qui se cache souvent derrière la défense de prétendus avantages acquis qui ne sont souvent que les avantages de quelques-uns uns et s’écrivent en réalité en deux mots: «à qui?»
1.1.4. Force de propositions: Nous sommes convaincus du bien fondé d’être à la pointe du débat et porteurs de propositions justifiées, cohérentes, logiques et recevables. Les salariés nous sont d’ailleurs reconnaissants de notre compétence et de notre force à être toujours en capacité de proposer des solutions et des revendications s’inscrivant dans une logique de projet global. Cette crédibilité, c’est ce qui nous permet de peser mieux et plus dans les négociations.
1.1.5. Solidaires: Nous soutenons le principe d’une vision solidaire qui nous permet de nous inscrire dans un projet plus large, prenant en compte les autres catégories de salariés, les retraités, les jeunes scolaires ou en formations, les personnes handicapées, les personnes âgées, les chômeurs, et aussi les laissés pour compte. Même si cela nous oblige à ne pas défendre que nos intérêts catégoriels ou corporatistes, voire s’y oppose.
1.1.6. Revendicatifs, déterminés et responsables: Nous voulons des avancées concrètes. Nous ne nous satisfaisons pas de la situation de crise actuelle. C’est pourquoi nous devons constamment montrer notre détermination en diffusant nos revendications et propositions, et en les portant à tous les niveaux de dialogue et de négociations.
1.1.12. Pour un syndicalisme d’adhérents: Parce que c’est en étant plus nombreux que nous serons plus forts et que nous pourrons peser d’un poids plus important sur les négociations, notre syndicat s’inscrit pleinement dans la dynamique CFDT de progression du nombre d’adhérents comme priorité, en particulier en s’adressant aux jeunes et à nos collègues de travail auprès de qui nous devons pouvoir valoriser les résultats de notre objectivité, de notre constance et la pertinence de nos actions et de nos choix. L’adhésion au syndicat n’implique pas forcément une action militante. Elle peut être conçue aussi comme un soutien à ceux qui veulent s’impliquer dans l’action. La cotisation aide notamment à former des militants qui œuvrent ensuite pour le bien de tous.
1.2. Bien dans notre Fédération Santé – Sociaux:
Notre syndicat revendique son appartenance à cette Fédération qui œuvre avec efficacité dans les diverses branches qui relèvent de ses champs de compétence. Nous la soutenons:
Sur les orientations: Nous avons participé au dernier congrès fédéral de Reims et nous nous y sommes exprimés. Nous avons pu voter clairement notre soutien aux orientations proposées dans la résolution même si nous n’avons pas toujours été suivis. Nous serons présents lors du prochain congrès pour, nous l’espérons, valider le rapport d’activité dans quatre ans. Notre objectif est d’être présent à chaque congrès.
Nous soutenons que le manque de personnel est aussi dû à des pénuries non anticipées de professionnels, de mauvaises conditions de travail et un niveau de rémunération insuffisant dans notre champ professionnel sanitaire, social et médico-social. Avec La CFDT Santé-Sociaux, nous agirons pour rendre attractif l’emploi dans le secteur sanitaire, social et médico-social
Nous soutenons que la gratification obligatoire et légitime des stages semble être aujourd’hui un frein à l’accueil des stagiaires en entreprise. Nous soutenons que l’accueil des stagiaires doit faire partie intégrante de la politique de recrutement et d’emploi de l’entreprise. Nous porterons cette responsabilité sociale de l’entreprise.
Nous revendiquons notamment une offre de logement de courte durée pour les jeunes professionnels en alternance, les saisonniers, les remplaçants, avec des durées de préavis adaptées.
Nous réaffirmons que le mode d’organisation en 12 heures est à moyen terme néfaste pour la santé.
Sur la méthode: Nous partageons, avec la plupart des syndicats de notre Fédération, les choix de méthode visant à faire progresser nos idéaux, nos attentes, nos propositions et nos revendications. Le respect de notre organisation de base en tant que syndicat et la manière de solliciter son implication à tous les niveaux de réflexions, d’élaboration et de mise en œuvre des choix dans les diverses branches ne se heurtent qu’à nos moyens d’y prendre part. Nous avons fait un effort quant à notre intégration dans les structures fédérales à différents niveaux, ce qui nous permet d’être plus proches de notre organisation et de solliciter son implication à tous les niveaux de réflexions, d’élaboration et de mise en œuvre des choix dans les différentes branches. Il nous faudra rester vigilant pour continuer à être présents à tous les niveaux car nos moyens humains sont limités et non pérennes.
Sur les moyens: Si nous savons que nous devons d’abord compter sur nous-mêmes pour obtenir les moyens de notre fonctionnement, force est de constater qu’il nous est très difficile d’atteindre un seuil acceptable qui nous permette de gérer le courant et de faire face aux difficultés quotidiennes récurrentes, auxquelles s’ajoutent les problèmes de certains établissements ou services qui ne manquent pas de surgir chaque semaine.
Nous devrons établir des priorités en tenant compte de nos forces militantes, de nos moyens et de nos disponibilités
Nous avons obtenu des jours de mandat supplémentaires dans le secteur privé ainsi que des moyens logistiques (ordinateurs), nous devrons revoir les détachements pour le secteur public et asseoir le travail de réorganisation déjà entamé dans ce secteur. L’absence de permanent dans le secteur privé pèse lourdement sur notre fonctionnement, notre syndicat repose essentiellement sur le temps syndical du secteur public. Ce Travail de réorganisation de nos forces militantes et de notre potentiel est à continuer Cependant, la nécessité de porter notre effort sur la syndicalisation dans le public et de réussir les prochaines élections paritaires qui déterminent les volumes de disponibilités, n’en apparaît que plus important pour notre survie. Pour autant, nous étudierons avec la fédération toutes formes de contractualisation qui pourraient nous permettre de surmonter ce handicap et nous continuerons de solliciter le Conseil Général et les ARS nos deux principales tutelles du secteur privé, pour qu’ils nous octroient les moyens à hauteur de nos besoins.
Sur L’organisation: le Conseil est l’instance politique de décision. Il est élu et délégué par le Congrès pour prendre les décisions importantes relevant des orientations politiques du Syndicat, nous décidons de fixer la fréquence des Conseils à quatre par an. Cela nous permettra de libérer du temps et des mandats pour des réunions de branches (publique, associative privée, lucrative…) sur des thèmes précis ou pour des actions plus ciblées, animées par des responsables de branche. Le Bureau, plus réduit en nombre, est chargé de gérer les affaires courantes. La représentativité des différentes branches, dans le bureau, devra être plus clairement marquée et sera composée à minima d’un représentant de chaque branche, du secrétaire, du développeur, et du trésorier.
Nous devrons réfléchir à la manière d’assurer le renouvellement générationnel, à garantir la parité, à intégrer les jeunes à tous les niveaux de notre syndicat et en particulier dans notre Conseil et notre Bureau.
Nous rencontrerons une fois par an les mandatés de notre syndicat afin qu’ils puissent rendent compte de leurs mandats et de leurs analyses.
Nous intensifierons le suivi des adhérents isolés en développant le parrainage.
1.3. Libres et acteurs dans l’interprofessionnel:
1.3.1. Avec l’Union Régionale Interprofessionnelle:. Nous essayons autant que faire se peut d’y être acteurs.
1.3.2. Avec l’Union Départementale: Nous avons tenu à participer le plus activement possible aux travaux de notre UD et à poursuivre les engagements réciproques de services partagés, de moyens échangés, de soutien et de mutualisation. Nous sommes, en tout cas pour le moment, un des plus gros syndicat du département. Les troupes sont restreintes mêmes si les moyens financiers demeurent pérennes. Malgré cela, nous avons des difficultés pour y tenir la place que nous devrions y avoir, faute de disponibilité. Cependant, nous nous engageons à faire tout notre possible.
2. A l’aise dans notre département:
2.1.Notre place dans les Alpes de Haute Provence:
Ayant compétence pour tous les salariés travaillant dans le champ des soins, du médical, du social, de l’éducatif et du médico-social, notre syndicat départemental des services de santé et des services sociaux tient une place fondamentale dans l’activité départementale.
2.1.1. Un secteur majeur: L’économie des Alpes de Haute Provence est principalement touristique et agricole mais comporte également une forte activité secondaire. Terre d’accueil, de retraite, de repos ou de reconstruction, notre Département possède un nombre considérable d’établissements et de services intervenant directement sur des personnes, y compris sur des personnes issues d’autres régions et qui ont besoin de soins ou de suivis médicaux, paramédicaux, sociaux ou médico-sociaux. Ainsi, notre secteur d’activité constitue-t-il un axe majeur de l’activité et de l’économie en sus des services habituels de soins ou d’aide sociale.
2.1.3. Un syndicat
responsable et force de propositions: Notre syndicat
fera, chaque fois que possible, des propositions cohérentes pour
que la perception et la vision des salariés du secteur concerné
puissent être prises en compte ou retenues. Nous n’hésiterons
pas à nous engager dans les travaux de réflexions, de révisions
ou d’évaluations et à faire état de nos critiques si les
discours n’étaient pas suivis d’actes.. Mieux, nous ferons
des offres de partenariat pour l’organisation de journées de
débats et d’échanges avec les tutelles et en particulier au
Conseil Général pour le secteur social, sur l’avenir et les
orientations de la politique sociale départementale à court,
moyen et long terme, ouvertes à un public élargi à tous les
acteurs du secteur et pour participer à la réflexion sur le
schéma départemental.
3. A l’aise dans les outils de communication modernes:
Grâce à notre webmaster, notre site s’avère un des plus dynamiques et consultés. Notre groupe de discussion sur internet nous permet d’être rapidement en lien et de débattre en temps réels des questions qui apparaissent. Chacun profite ainsi rapidement des compétences et des savoirs des autres. Cela permet de pallier à la dispersion géographique inhérente à notre département et de faire vivre le Conseil santé Sociaux en dehors des réunions plénières.
En conclusion:
Le syndicat Santé Sociaux 04 s’engage avec conviction, dynamisme et volonté dans le processus d’évolution vers l’avenir.
Pour ce faire, il s’appuiera sur les structures dont il est membre et dont il partage les idées et les orientations d’une part, et prendra toute sa place pour assumer ses responsabilités de groupement et de représentation des salariés dans les champs qui relèvent de sa compétence pour mieux assurer la défense des intérêts de ses membres, ce qui n’est pas contradictoire avec les notions de changement, d’évolution, de progrès et de maîtrise des pratiques et des coûts.