Les femmes, grandes oubliées de la réforme des retraites Nous l'avons dit, la réforme des retraites telle qu'elle est proposée par le gouvernement est profondément injuste et inefficace à long terme. Parmi nos critiques les plus vives, est dénoncé le peu de cas que l'on fait des femmes. Une durée de carrière en moyenne plus courte-des salaires plus faibles, une instabilité dans l'emploi plus marquée (temps partiel, cumul de CDD ...) génèrent un creusement des inégalités de revenus au détriment des femmes lors du départ à la retraite. Pour des raisons liées à la vie familiale, 30 % des femmes connaissent des interruptions dans leur parcours professionnel. En 2004, seulement 44 % des femmes retraitées avaient validé une carrière complète ... contre 86 % des hommes. Les droits familiaux de retraite, s'ils représentent près du quart des sommes affectées à la politique familiale, ne corrigent que très imparfaitement ces inégalités. Les pensions de retraite perçues par les femmes restent, aujourd'hui encore, nettement inférieures à celles des hommes: 1020 euros en moyenne pour les femmes contre 1636 euros pour les hommes.
Qui plus est.le recul de l'âge du taux plein de 65 à 67 ans ou encore la restriction des conditions d'accès au minimum garanti dans les fonctions publiques pénalise particulièrement l'ensemble des femmes qui ont connu les parcours les plus précaires. La situation des femmes montre à elle seule qu'une réforme juste et efficace ne peut être qu'une réforme d'ampleur, globale et ambitieuse, qui s'attaque aux inégalités, renforce les possibilités de choix des salariés, équilibre le système à long terme et redonne confiance à tous et À TOUTES. TRACT Laurence LAIGO |