Lettre d'info      |    CONTACT    
 
 
Dernière mise à jour sur le site
le 02/05/2011 à 16:05 

    Plan du site     LOGIN

 
   > Mentions légales
Changement de site web dans les semaines a venir, vous pouvez déjà consulter le nouveau site : Site Web
   >> Vous êtes ici : Accueil / Archive dossier / Revendication 2   
   Page mise à jour le 06/04/2009 à 10:17

Après le 19 mars, des revendications réaffirmées

Après la mobilisation du 19 mars, dont l'ampleur a confirmé la légitimité des revendications syndicales auprès des Français, gouvernement et patronat sont appelés à apporter des réponses concrètes.
«Dix jour pour réagir.» C'est le message qu'a adressé François Chérèque à l'intention du gouvernement et du patronat, au lendemain de la forte mobilisation du 19 mars. La journée d'action a réuni plus de 2,5 millions de manifestants aux quatre coins de la France - du jamais vu depuis le mouvement contre le CPE en 2006 -et a bénéficié du soutien d'une majorité de l'opinion publique. Des signes qui révèlent l'ampleur des craintes des Français «de payer une crise dont ils ne sont pas responsables». Les 229 cortèges, qui ont rassemblé jeunes, actifs et retraités de tous les secteurs professionnels, ont été marqués par la mobilisation massive du secteur privé auprès des salariés du public. Arce-lor-Mitlal, Continental, Faurecia, Total, Valéo ...
«Les victimes de la crise ont maintenant un nom , et un visage», relevait, il y a peu, le secrétaire générale de la CFDT.

Entendre les salariés et leur répondre.
Mais au-delà de l'expression du malaise social qui résulte de cette crise d'une ampleur inédite, la journée du 19 mars visait bien à obtenir de nouveaux résultats pour aider les plus exposés à affronter la période, dans la continuité des revendications de la déclaration intersyndicale du 5 janvier.
C'est ce qu'a rappelé le communiqué commun des huit organisations syndicales- CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa -, publié à l'issue de l'intersyndicale du 20 mars:
«Les revendications en matière d'emploi, dans le privé comme dans le public, de pouvoir d'achat et de relance économique, de garanties collectives, de services publics et de réglementation de la sphère financière, qui s’étaient déjà exprimées le 29 janvier, sont encore plus d'actualité aujourd'hui face à l'aggravation de la crise et de ses conséquences.»
Au soir de la manifestation, le Premier ministre, François Fillon, a exclu tout «nouveau plan de relance», au motif que le déficit public ayant doublé,«les Français comprennent qu'on ne peut pas aller au-delà»;«Le gouvernement et le patronat doivent entendre ce que disent les salariés et répondre aux propositions de l'intersyndicale», ont rétorqué les huit organisations syndicales.
En tête du cortège parisien, François Chérèque avait déjà averti : «On ne comprendrait pas que cette immense journée de mobilisation amène un silence complet, tant de la part du patronat que du gouvernement.»
Engager des négociations et des concertations.
Alors que l'action syndicale se poursuit, ce weekend, au niveau international, l'intersyndicale a convenu de se retrouver, le 30 mars, pour«décider des prolongements au 29 janvier et au 19 mars», en recherchant «les modalités les plus adaptées pour donner encore plus d'efficacité aux prochaines mobilisations». D'ici là, gouvernement et patronat doivent renoncer à leurs «intransigeances» et «engager sans délai des négociations et des concertations», Pour François Chérèque, ce délai est une attitude de bon sens: «Nous montrons que nous sommes des organisations responsables, qui prenons le temps de la réflexion.» Pour autant, le secrétaire général de la CFDT a souligné que les organisations syndicales restaient «très fermes» sur leurs revendications.

Interrogé sur son souhait d'un deuxième plan de relance, François Chérèque a redit les priorités de la CFDT: «Peu importe le flacon, l'important est que des choses changent. On a déjà entrouvert des portes sur le fonds d'investissement social, qui reste insuffisant au niveau des moyens. Le gouvernement doit aller plus loin.» Concernant le pouvoir d'achat, il a rappelé les propositions de la CFDT sur des mesures d'accès mutuelles et d'aides au transport et au logement. «On veut des leviers pour négocier dans les entreprises»,a-t-il également indiqué, qui passent par des contreparties aux allégements de charges. «Enfin, il faut que l'État prenne ses responsabilités vis-à-vis de ses propres salariés, tout comme le patronat ne doit pas se cacher derrière le gouvernement. Pendant cette crise, les attitudes sociales des entreprises face à leurs salariés doivent changer».

Pour appuyer ces revendications, la CFDT veut faire du 1er Mai une étape importante. Ainsi que le seront les mobilisations européennes des 15 et 16 mai à Berlin, Bruxelles, Madrid et Prague. L’objectif rappelle le secrétaire national Marcel Grignard, n'étant «pas forcément des actions qui se répètent tout le temps», mais de maintenir «une pression forte pour obtenir des résultats».

Aurélie Seigne

Les organisations syndicales attendent une réponse internationale

Si les organisations syndicales françaises exigent du gouvernement des mesures à la hauteur de la crise, elles comptent également peser, via le mouvement syndical international, sur le sommet du G20 à Londres, le 2 avril prochain.
A quelques jours du sommet du G20 de Londres, les organisations syndicales du monde entier se mobilisent pour faire entendre la voix des salariés.
Lundi 23 mars, une déclaration commune, élaborée conjointement par la CSI (Confédération syndicale internationale) et le Tuac ( Commission syndicale consultative auprès de l'OCDE), a été envoyée à tous les gouvernements du G20 via les organisations syndicales affiliées.
Véritable plate-forme revendicative, cette déclaration détaille, point par point, les mesures requises pour s'attaquer à la crise et construire une économie mondiale plus équitable et plus durable pour l'avenir.
Pour atteindre cet objectif ambitieux, les organisations syndicales demandent notamment aux gouvernements: de décider d'un programme international coordonné de relance; de nationaliser les banques insolvables ; d'adopter de nouvelles règles financières internationales; de lutter contre l'accroissement des inégalités ;de s'attaquer réellement à la question du changement climatique; et de réformer les institutions internationales comme le FMI, la Banque mondiale, l'OCDE ou l'OMC.
«Les demi-mesures ne suffiront pas à colmater les brèches de l'économie mondiale, prévient Guy Ryder, secrétaire général de la CSI. Les gouvernements du C2D ont aujourd'hui la responsabilité et la possibilité de tourner la page du néolibéralisme défaillant du passé et de conduire la mondialisation vers une toute nouvelle direction ».
Affiliée à la CSI, la CFDT soutient, bien entendu, l'action du syndicalisme international et sera présente au côté des syndicats britanniques, lors de la manifestation du 28 mars à Londres, pour exiger des gouvernements du G20 un New Deal social.
Page mise à jour le 06/04/2009 à 10:17    
CFDT Santé Sociaux Haute Savoie - 29 RUE DE LA CRETE BP 37 - CRAN GEVRIER 74962 ANNECY CEDEX - Tél : 04 50 67 91 69