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   Page mise à jour le 30/06/2009 à 12:44

Les contradictions du président de la République

Devant les parlementaires réunis en congrès, le président de la République s'est employé à délivrer un discours solennel de politique générale aux accents volontaristes cherchant à donner une vision de la France de demain. De ce fait, il n'a pas parlé de la France d'aujourd'hui. Celle où, dans des bassins d'emplois ou des secteurs d'activité sinistrés, les salariés subissent la crise de plein fouet et attendent des mesures concrètes pour améliorer leur situation.
Le lancement d'un emprunt national est la seule annonce d'un discours empreint de contradictions. Ainsi, le président déclare ne pas vouloir transmettre la dette aux générations futures ni augmenter les impôts. Mais un emprunt supplémentaire n'est rien d'autre qu'une nouvelle et future dette. Il dit aussi vouloir s'attaquer aux niches sociales.
Mais il ne touche pas à la plus injuste d'entre elles, le bouclier fiscal, qui exonère les plus hauts revenus d'une partie du financement de la protection sociale.
On ne peut pas vouloir remettre en cause les inégalités et ne pas supprimer celle-là Nicolas Sarkozy dit vouloir accentuer la maitrise des dépenses de santé alors qu'intervient cette semaine le vote définitif par le Parlement de la loi Hôpital, patients, santé et territoire qui, justement, ne répond pas à cet objectif Par exemple, la liberté d'installation des médecins n'est pas touchée, alors que certaines régions sont désertées par les praticiens, ce qui désorganise le système de santé et génère des dépenses supplémentaires.
Comment, par ailleurs, trouver une cohérence entre la dénudation du « rationnement aveugle» des dépenses publiques et l'objectif réaffirmé du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux?
S'agissant de la question des retraites, on notera au passage une avancée du calendrier avec une réforme globale en 2010. Mais, nous l'avons dit et nous le répétons, on ne pourra pas aborder cette réforme sans avancer au préalable sur les questions de la pénibilité au travail et de l'emploi des seniors que l'on exclut actuellement des entreprises par milliers.
Enfin, la CFDT ne peut qu'approuver que tout licencié économique puisse, pendant un an, conserver son salaire et recevoir une formation. C'est bien pour répondre à cette exigence que nous avons demandé et obtenu la création du Fiso (Fonds d'investissement social) qui doit être alimenté à la hauteur de ce qu'exige la situation. Mais en se limitant aux seuls licenciés économiques, on laisse sans réponse la question des intérimaires et des CDD qui ont, les premiers, fait les frais de la crise.
Le 1er juillet, Nicolas Sarkozy reçoit les partenaires sociaux pour faire le point sur les mesures mises en œuvre durant ce premier semestre de l'année. Nous lui réaffirmerons notre détermination à obtenir les moyens d'accompagner les plus vulnérables face à la crise, en particulier les 650000 jeunes qui vont arriver en septembre sur le marché du travail.
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