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   Page mise à jour le 16/06/2010 à 13:11

«Réformer n'est pas s'adapter à l'injustice, mais se donner les moyens de la faire reculer»
Dans sa réponse aux syndicats (1), le secrétaire général a mis en lumière l'importance des décisions prises par la CFDT en faveur des salariés lors de la mandature écoulée.


Après un rapide rappel du contexte, marqué par une «situation économique internationale inédite» qui «engendre de nombreuses incertitudes »et des «inquiétudes fortes et légitimes» de la part des salariés, François Chérèque s'est attaché dans sa réponse à mettre en avant le fil rouge de l'action de la CFDT: la lutte contre les inégalités.
Principale conséquence de la crise, la hausse du chômage, que Pôle emploi ne peut endiguer: «Certes, les guichets uniques se sont largement mis en place. Mais c'est bien la seule chose qui ait avancé, et encore! Les agents suivent chacun plus de 150 à 200 demandeurs d'emploi; on est loin de l'exigence d'un accompagnement personnalisé.» Une «situation intolérable, tant pour les demandeurs d'emploi que pour les salariés», que la CFDT ne peut accepter et qu'elle ne laissera pas se prolonger au nom du «qui paie décide» -les partenaires sociaux, au premier rang desquels la CFDT, qui assure la présidence de l'Unédic, étant les principaux financeurs de Pôle emploi.

Redonner du sens au travail.
Constatant (comme l'on fait remonter de nombreuses interventions) que le mal-être au travail «est devenu plus important et touche des franges nouvelles de la population», François Chérèque rappelle que la CFDT refuse qu'il « devienne une fatalité ». dans le privé comme dans le public. Au sein des fonctions publiques, la situation devient intenable, en grande partie du fait de la RGPP, véritable «désorganisation organisée des services de l'État».
La priorité de la CFDT est donc de faire en sorte, pour tous les salariés et fonctionnaires, que «le travail redevienne facteur d’émancipation et d'accomplissement de soi. Chacun, quels que soient son âge, son sexe ou son statut, doit pouvoir s’y retrouver, être reconnu pour ses compétences, son investissement». En effet, «redonner du sens à la valeur travail ; c'est offrir la possibilité aux salariés de pouvoir bien le faire».

Une réforme marquée du sceau CFDT.
Les éléments démographiques qui ont conduit la CFDT à approuver la réforme de 2003 n'ayant pas « évolué d'un iota », les objectifs de la CFDT restent exactement les mêmes: «Sauver notre système de retraite par répartition, donc faire une réforme globale et juste. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, nous ne pouvons nier qu'il faut faire évoluer notre système. Sauf à refiler la patate chaude aux générations qui arrivent sur le marché du travail» Et le secrétaire général d'enfoncer le clou: «C'est pourquoi nous souhaitons une réforme qui s'inscrive dans la durée, qui pense l'avenir et qui réduise les inégalités: carrières longues, pénibilité, période de recherche d'emploi, y compris d'un premier emploi, inégalité entre les hommes et les femmes, poly pensionnés» - mais surtout pas un décalage de l'âge légal, qui pénaliserait les plus fragiles.
Dans ces conditions, il peut apaiser les inquiétudes de quelques congressistes quant à un éventuel piège tendu par le gouvernement : la CFDT n'attendra pas son projet pour se prononcer. Les débats sur la résolution doivent permettre à la CFDT de proposer sa «propre réforme dans une perspective de long terme à trente ou quarante ans, selon la conception CFDT de la solidarité et de la réduction des inégalités; c'est-à-dire que nous voulons construire une réforme globale, donc une véritable réforme de société».

Remédier aux injustices.
Fustigeant ceux qui se réjouissent ou s'inquiètent d'un éventuel changement de la CFDT, il dit haut et fort, sous un déluge d'applaudissements de la salle, que, plus que jamais, «réformer n'est pas s'adapter à l'injustice du monde, mais à se donner les moyens de la faire reculer», avant de citer les acquis concrets pour les salariés obtenus par la CFDT lors des quatre dernières années.
Enfin, rebondissant sur le fait que le congrès n'a «pas remis en cause notre démarche sur la représentativité». François Chérèque, «scandalisé par les positions parlementaires et patronales à propos des TPE», en appelle désormais à « une loi sur la représentativité patronale ».
En conclusion, François Chérèque, se félicitant d'une CFDT plus forte, demande aux délégués de voter le quitus pour « poser un pont entre l'activité passée et les engagements de demain » et « affirmer la nécessaire continuité de notre histoire ».
La longue ovation que lui réserve alors la salle en dit long sur l'accord des congressistes, et ne laisse aucun doute quant à l'ampleur du résultat. Impression confirmée cinq minutes plus tard par l'adoption du quitus, à 86,8%!
(1) Retrouvez le texte et la vidéo de l'intervention en intégralité surwww.cfdtcongres2010.fr

Nicolas Ballot
Page mise à jour le 16/06/2010 à 13:11    
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